Sophie Bonnin

SOPHIE (et Christian) BONNIN

47 ans

Actrice de la Biodiversité

Vienne (86)

Sophie Bonnin

SOPHIE (et Christian) BONNIN

47 ans

Actrice de la Biodiversité

Vienne (86)

Sophie Bonnin

SOPHIE (et Christian) BONNIN

47 ans

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Vienne (86)

Sophie Bonnin

SOPHIE (et Christian) BONNIN

47 ans

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Vienne (86)

Sophie Bonnin

SOPHIE (et Christian) BONNIN

47 ans

Actrice de la Biodiversité

Vienne (86)

L'avis du jury

multiplieR les semences

Sophie Bonnin est installée avec son mari. Ils ont opté pour des cultures diversifiées à valeur ajoutée, et notamment pour la multiplication de semences sous contrats, en fourragères, légumes et céréales. Grâce à la production des cultures fourragères, dont des légumineuses peu gourmandes en intrants, les engrais ont été réduits de 50 % et les phyto de 30 % sur l’exploitation. Très investis pour l’environnement, ils sont partenaires de la LPO et du CREN, pour mettre en place des haies, bandes enherbées et couverts herbacés pour accroître la biodiversité.

REPÈRES

  • Installée en avril 2012.
  • Associée avec son mari, Christian ; un salarié à 1/3 temps.
  • 163 ha, dont 6 serres de 500 m² et 25 ha de couverts herbacés Natura 2000.
  • Productions : multiplication de semences fourragères (trèfle, luzerne, avoine rude, fétuque, vesce commune…), légumières sous serre (navet, carottes, céleris....) et de céréales (blé dur) ; mise à disposition de terres pour un producteur de melons local (Soldive).

 

 

 

 

Son parcours

Originaire de Suisse, Sophie Bonnin est arrivée en France à 16 ans, quand ses parents agriculteurs ont repris des terres en Indre-et-Loire. Lorsqu’elle rencontre Christian, son futur mari, le projet d’installation à deux est déjà présent. « La terre, lorsqu’on y est né, on y revient un jour », souligne l’agricultrice. Christian, technicien agricole, attendra 2005 pour prendre l’exploitation familiale céréalière de 97 ha à Messais, dans la Vienne, au départ en retraite de son père. Sophie le rejoint en 2012, arrêtant son métier de professeur des écoles, pour vivre pleinement ce projet de couple et de famille sur l’exploitation. « Enfant, quand on me posait la question de mon futur métier, je répondais que je voulais m’occuper des enfants ou des plantes », se souvient-elle. C’est chose faite !

Son projet

Souhaitant s’orienter sur des cultures diversifiées à valeur ajoutée, Christian et Sophie ont fait le choix de la multiplication de semences sous contrats : fourragères dans leurs parcelles, potagères sous les 6 serres qu’ils ont construites, et céréalières avec 25 ha de blé dur semences. Ces productions demandent beaucoup de travail et de technicité. Il y a du boulot pour deux, voire plus ! Ils travaillent donc en collaboration avec un voisin, et emploient un salarié à tiers temps.

Grâce à la production de cultures fourragères, dont des légumineuses peu gourmandes en intrants, les engrais ont été réduits de 50 % et les phyto de 30 % sur l’exploitation. Pour le couple, la prise en compte de l’environnement correspond à une conviction forte. Sur leurs 163 ha, 25 ha sont réservés à des couverts herbacés Natura 2000, pour sauvegarder la biodiversité, en particulier l’outarde canepetière, espèce menacée des plaines cultivées. Des haies ont été mises en place avec l’aide de la LPO et des collégiens du coin. Ils ont aussi réalisé en 2017 un partenariat avec le CREN Poitou-Charentes (conservatoire régional d’espaces naturels) sur 3,4 ha de terres récupérées en compensation de celles perdues lors de la construction de la ligne TGV Paris-Bordeaux. Le crédo du couple d’agriculteurs : « Nous sommes responsable de nos terres, et nous devons les rendre aussi propres et saines qu’elles nous ont été laissées. »

Son résultat

Si le travail est loin de manquer sur l’exploitation, Christian et Sophie sont épanouis et arrivent à gagner leur vie correctement. Grâce à leur technicité, ils ont augmenté la production de semences sous contrats, assurant la viabilité de l’exploitation. En s’installant avec son mari, Sophie a apporté un œil différent. Elle s’implique beaucoup, physiquement et techniquement, sur les cultures potagères sous serres. C’est son truc ! Elle suit aussi particulièrement la gestion de la ferme et la traçabilité des lots de semences. Complémentaires, les époux sont cependant tous les deux aussi impliqués et décisionnaires dans chaque étape de la gestion de l’exploitation.

Sur leurs terres, la mise en place de bandes enherbées le long des fossés, de haies, de couverts herbacés et l’accueil de ruches d’un apiculteur voisin, traduisent leur implication pour défendre l’environnement. Ils ont trouvé un vrai équilibre, notamment d’un point de vue familial, avec leurs trois enfants. Leurs deux premières filles suivent d’ailleurs des études à l’école supérieure d’agriculture d’Angers. La première, étudiante ingénieur a d’ailleurs mené un travail de groupe sur l'implantation d'un verger de noisetiers bio sur l’exploitation familiale, afin de mieux valoriser les sols pauvres. La deuxième, en BTS, s’intéresse aux productions de plantes aromatiques, médicinales et tinctoriales. Leur fils passe quant à lui son bac S de français cette année, et s’oriente certainement aussi vers les sciences naturelles et les espaces verts !

Son rêve

Pour Sophie, l’enjeu est d’inscrire l’exploitation dans la continuité, autour de l’équilibre trouvé aujourd’hui. Le couple, qui aime échanger sur la filière semence, souhaite aussi pouvoir partager ses compétences. « Nous aimerions prendre des stagiaires pour leur transmettre nos savoirs », souligne l’ancienne institutrice reconvertie. À terme, l’objectif est de pouvoir transmettre une exploitation viable, à un de leurs enfants ou à un tiers !


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