Nicolas Parisot

NICOLAS PARISOT

27 ans

Acteur de la transition energétique

Vosges (88)

Nicolas Parisot

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Acteur de la transition energétique

Vosges (88)

Nicolas Parisot

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Nicolas Parisot

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L'avis du jury

Un projet collectif de méthanisation

Nicolas Parisot est un éleveur qui s’est engagé dans la méthanisation avec 5 autres exploitations pour diversifier ses sources de revenus et améliorer la valeur agronomique des effluents et leur valeur fertilisante. En plus, cela réduit les odeurs !

REPÈRES

  • Date d’installation : décembre 2013.
  • Surfaces : 79 ha dont 6 ha de maïs (ont 2 ha pour la méthanisation), et 6 ha de triticale pour l’autoconsommation, et 67 ha d’herbe.
  • Troupeau laitier : 35 vaches laitières montbéliardes.
  • Production de lait : 250 000 l/an.
  • Troupeau viande : 18 vaches allaitantes charolaises, vente des mâles en broutards.

 

Son parcours

Après un BEP et un bac pro suivi au lycée agricole de Mirecourt, Nicolas a poursuivi son cursus par un BTS « analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole », toujours à Mirecourt. Le jeune homme intègre l’exploitation familiale en 2011 à l’issue de son BTS.  Il y est salarié jusqu’à son installation, en décembre 2013. La reprise d’une exploitation voisine de 10 ha qui se libérait a permis de conforter son installation. « Si mon père n’avait pas été agriculteur, je n’aurais peut-être pas choisi cette voie », reconnaît Nicolas Parisot qui, pour autant, aime son métier et aime le partager avec sa fille de deux ans.

Son projet

Nicolas a mené de front son installation et un projet de méthanisation collective avec cinq autres exploitations du village. « Mon père a découvert la méthanisation en Allemagne, à une époque où il y avait peu d’unités en France. Il trouvait intéressant cette manière de valoriser les fumiers. Mais, vu la taille de notre structure, nous ne pouvions pas nous lancer seuls. Nous en avons parlé aux autres exploitants du village. Tous ont adhéré au projet », explique Nicolas. Le rapprochement des six exploitations permet d’avoir la matière suffisante pour alimenter le méthaniser et les surfaces suffisantes pour épandre le digestat. Il est rapidement apparu que la seule valorisation des fumiers et des lisiers ne permettrait pas à l’unité d’être rentable. Les associés ont donc fait le choix d’intégrer une petite part de cultures pour améliorer le fonctionnement. Nicolas valorise ainsi 2 ha de maïs et 2 ha de triticale.

Si le groupe a fait le choix de la méthanisation, c’est à la fois pour diversifier les sources de revenus, et améliorer la valeur agronomique et fertilisante des effluents d’élevage. « La valorisation des effluents d’élevage par la méthanisation permet de substituer l’apport d’engrais minéraux, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer les travaux d’épandage. »

Son résultat

Après trois ans de démarches et une année de travaux, l’unité de méthanisation est opérationnelle depuis 2014. Elle valorise 10 000  t de fumier, 3 000 t de lisier et 1 600 t de cultures (ensilage d’herbe, sorgho, dérobées). La totalité de la production, 2,9 M kWh/an, est vendue à EDF. Si une partie de la chaleur produite sert au procédé de méthanisation, il a fallu aux exploitants trouver des solutions pour valoriser la chaleur restante. Elle permet aujourd’hui de chauffer les serres d’un maraîcher et un séchoir multifonctions qui sèche principalement des copeaux de bois et des céréales l’été.

Dans un contexte de prix du lait bas depuis deux ans, la méthanisation apporte une source de revenu supplémentaire. « La méthanisation rassure et ça met du beurre dans les épinards. S’installer seulement en lait aujourd’hui, sur une petite structure comme la mienne, serait difficile », confie Nicolas. La méthanisation est également bénéfique sur le plan agronomique et environnemental. Nicolas a vu la qualité de la flore des prairies s’améliorer avec l’épandage du digestat. « On voit revenir les trèfles qui avaient tendance à disparaître et les prairies démarrent mieux en sortie d’hiver. »  Le jeune homme a fortement réduit le recours aux engrais de fond.

Son rêve

Après deux années de fonctionnement, les exploitants envisagent d’agrandir l’unité de méthanisation. Un projet est en cours pour doubler la puissance. « Toutes les exploitations se sont agrandies depuis les prémices du projet. Les quantités supplémentaires de fumier produites nous permettent d’envisager ce doublement », indique Nicolas. Pour le jeune agriculteur, cela signifierait quelques hectares supplémentaires dédiés à la méthanisation : il passerait de 2 à 4 ha de maïs et de triticale. « Autant au début du projet, nous avions des scrupules à intégrer des cultures dans le méthaniseur, autant aujourd’hui, étant donné le contexte des prix du lait et de la viande, consacrer quelques hectares de plus au méthaniseur nous dérange moins. Il faut qu’on vive de notre métier. »

 


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