ISABELLE PROVIN

34 ans

EARL du Champ moulin

Vendée (85)

ISABELLE PROVIN

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ISABELLE PROVIN

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ISABELLE PROVIN

34 ans

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L'avis du jury

EN CHANTANT LA PARTHENAISE

Dynamisme, technicité et passion ! Isabelle Provin a appuyé le développement de son entreprise sur une race locale typique : la parthenaise, qui fait une viande de qualité bouchère épatante. Juge de concours, développant la génétique et visant l’excellence, cette entrepreneuse présente d’ores et déjà de bons résultats financiers.

Repères

Deux associés et une salariée à mi-temps (poulailler)
Élevage de 50 vaches allaitantes de race parthenaise, vente de broutards pour l’engraissement et la reproduction
30 000 poules pondeuses de plein air
100 ha dont 50 ha de céréales, le reste en prairies
Chiffre d’affaires de 754 000 euros dont 91 000 euros de résultat net

Son parcours

Isabelle Provin quitte son Maine-et-Loire natal en 1995, à l’âge de 16 ans, pour aller vivre en Vendée chez son beau-père Charly Bodet. Charly exploite avec son frère une ferme de 220 ha qui compte quelques charolaises. Après avoir découvert la race parthenaise dans les Deux-Sèvres, il décide d’élever cette race dans l’objectif de faire des concours et de développer la vente directe de viande. Isabelle donne des coups de main, développe sa passion pour les vaches, et nourrit dans ses rêves la vague idée d’en faire son métier.
Après une première scientifique, elle rejoint le lycée agricole de La-Roche-sur-Yon pour une terminale STAE puis un BTSA ACSE. Elle complète sa formation par un Certificat de spécialisation en production laitière qu’elle réalise en parallèle de son emploi au contrôle laitier de Haute-Savoie, où elle reste quatre ans. De retour en Vendée, elle travaille un an comme conseillère pour l’engraissement des bovins dans une association d’éleveurs bio, avant de devenir mère de deux enfants.
 

Son projet

Isabelle démarre son stage d’installation dans un élevage charolais de Vendée au cours de sa deuxième grossesse. Elle se met en quête d’une exploitation à céder, et cherche en parallèle avec Charly un projet qui lui permettrait de s’installer sur l’exploitation familiale en créant un revenu supplémentaire. La clé viendra de la visite d’un atelier de 30 000 poules pondeuses en plein air, inauguré dans les Deux-Sèvres avec la société Noréa. « Tout nous a impressionné, avouent Isabelle et Charly. La technique, les chiffres. » Reste à trouver un million d’euros pour financer le projet : ce n’est pas une mince affaire, mais une banque leur fait confiance. Charly et son frère coupent l’exploitation en deux afin d’installer leurs enfants respectifs, tandis qu’Isabelle passe ses week-ends et vacances pendant 18 mois dans le poulailler des Deux-Sèvres pour se former. Installée en avril 2011, elle entre les premières poules en juin 2012. Si ce poulailler viabilise l’installation, la véritable passion partagée entre Isabelle et Charly, ce sont les 50 parthenaises.
 

Son résultat

« Nous vendons une dizaine de femelles par an et une vingtaine de mâles pour la reproduction ou l’engraissement. Nous vendons aussi une vache par mois en colis de viande, en direct auprès de 250 clients. » Pour une bonne qualité de viande, Isabelle et Charly nourrissent leurs animaux à l’herbe, à la luzerne et aux céréales. Ils achètent uniquement un aliment pour la finition des vaches destinées à la vente directe de viande.
Passionnés de génétique, ils participent aux concours de la race, du niveau local au niveau national. Leur plus grande fierté est le taureau Bingo qui a été sélectionné pour produire de la semence pour l’insémination artificielle. Ils ont aussi testé la transplantation embryonnaire. Les meilleures vaches reçoivent un traitement hormonal pour produire des embryons multiples; ceux-ci sont prélevés et implantés sur des vaches porteuses.
 

Son rêve

« Je veux continuer à progresser en génétique, et à développer la vente, peut-être via un projet de commercialisation avec d’autres producteurs, conclut Isabelle. Je pense qu’il faut viser l’excellence et se démarquer, mais je ne dis pas que c’est facile. Mon rêve serait d’avoir davantage de vaches, mais c’est impossible à l’heure actuelle : il faudrait un autre bâtiment, d’autres prairies, et aussi pouvoir fournir davantage de travail. » Charly n’est guère pressé de prendre sa retraite : à 61 ans, il n’a posé aucune échéance. Mais lui et Isabelle sont prêts à étudier l’arrivée d’un nouvel associé.

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