MARTIN GABRIEL

24 ans

Gaec de Saint Eloi

Meuse (55)

MARTIN GABRIEL

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Gaec de Saint Eloi

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MARTIN GABRIEL

24 ans

Gaec de Saint Eloi

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MARTIN GABRIEL

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Gaec de Saint Eloi

Meuse (55)

MARTIN GABRIEL

24 ans

Gaec de Saint Eloi

Meuse (55)

L'avis du jury

Agriculture des sols en développement

Dans son dossier d’inscription, Gabriel Martin précise que le point fort de son exploitation « ce sont les personnes qui la composent ». Il s’intéresse à l’agriculture dite « de conservation des sols » pour favoriser la vie dans ses sols, et limiter les intrants. Il souhaite diversifier son exploitation vers du maraîchage bio en plein champs.

Repères
• Surfaces : 242 ha dont 212 ha de cultures (blé, colza, orge, pois, maïs, luzerne, prairies tempo-raires) et 30 ha de prairies permanentes.
• Troupeau : 130 bêtes dont 70 vaches laitières prim’holstein.
• Production de lait : 750 000 l/an.

Son parcours
Très tôt, Martin Gabriel sait qu’il sera agriculteur. Après un bac S général suivi au lycée agricole de Somme- Vesles, Martin poursuit par un BTSA en productions animales au lycée agricole de Pixe-récourt, qu’il complète par une licence pro « Expertise agro-environnementale et conduite de pro-jet », à l’IUT d’Aurillac. Son diplôme en poche, Martin part neuf mois aux Amériques pour découvrir d'autres systèmes de production et techniques, rencontrer de nombreuses personnes et agriculteurs et pour échanger. L’occasion aussi, pour le jeune homme, de voir un autre modèle agricole. En 2013, de retour en France, Martin retrouve l’exploitation familiale. Il y est salarié jusqu’à son installation, en juin 2015.

 
Son projet
Maintenir l’élevage et donc l’emploi, développer un atelier supplémentaire pour sécuriser la situation économique de l’exploitation, contribuer au développement rural et préserver l’environnement : Martin a réfléchi son installation à la fois sous l’angle économique, social et environnemental. Son projet prend de multiples facettes : conversion de l’exploitation à l’agriculture de conservation, réduction des intrants, amélioration de l’autonomie en protéines du troupeau, création d’un bâtiment d’élevage neuf avec robots de traite et création d’un atelier de maraîchage bio.
Martin n’a pas attendu son installation pour modifier la conduite des cultures. Avec son père, ils ont entrepris de convertir l’exploitation à l’agriculture de conservation dès 2013. « Mon père est très au fait des nouvelles techniques. Mais il n’osait pas se lancer. J’ai apporté la motivation, de nouvelles idées et lui son expérience. À deux, on fait évoluer nos pratiques. » Martin et son père ont également travaillé à la conception du nouveau bâtiment d’élevage, dont la construction devrait prochainement débuter. Le bâtiment tient compte de l’environnement et le bien-être animal y a une place centrale. Le jeune homme accorde tout autant d’importance à la santé de ses animaux qu’à celle de ses sols.
 
Son résultat
Les changements apportés par Martin portent déjà leurs fruits, il voit la structure du sol s’améliorer et a réduit le recours aux intrants. « Petit à petit on s’adapte. L’agriculture de conservation demande plus de temps, d’organisation, et surtout beaucoup plus d’observations. » Depuis son installation, Martin a également vu progresser l’autonomie alimentaire de son troupeau grâce à l’introduction de pois, méteils et de prairies temporaires riches en légumineuses dans sa rotation. Il a aussi considérablement réduit le recours aux antibiotiques.
Il a par ailleurs entrepris la conversion de 1,5 ha de prairies à l’agriculture bio pour accueillir l’activité de maraîchage de son beau-frère. Son installation devrait être effective en 2017 et la production devrait débuter en 2018.
 
Son rêve
Des projets, Martin en a plein la tête. Tous visent le même objectif : créer de la valeur ajoutée à l’échelle de l’exploitation et dynamiser le territoire. La prochaine étape est la mise en place de l’atelier marachaîge en attendant de, peut-être, accueillir sa sœur sur l’exploitation. Elle envisage, en effet, de s’installer en créant un atelier de transformation. Mais pour l’instant elle poursuit ses études. «  À long terme, quand l’exploitation sera un peu plus en rythme de croisière, j’aimerais faire un peu d’agroforesterie. Tout ce que je mets en place, c’est pour démontrer au monde agricole qu’il peut réduire son impact environnemental. J’aimerais diffuser les pratiques le plus largement possible. »

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