SIMON JANSANA

34 ans

Création de valeur économique

Hérault

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L'avis du jury

Devenir parrain d’une chèvre

Simon Jansana a mis en place un système de parrainage de chèvre pour mieux vendre les différents produits issus de son élevage. Cette démarche de commercialisation innovante mêle à la fois stratégie économique et contact avec le grand public.

 

REPÈRES

  • Installé en février 2012
  • Surface : 340 ha (dont 5 ha en propriétés, 200 ha mis à disposition par la commune et 130 ha par des particuliers), dont 10 ha de prairies temporaires ou permanentes et 330 ha de garrigues et forêts de chênes verts
  • 120 chèvres
  • 10 cochons
  •  L’ensemble de la production laitière est transformée en fromages et yaourts et commercialisée en direct

 

 

 

 

Son parcours

Rien ne prédestinait Simon à devenir chevrier hormis une passion développée depuis sa plus tendre enfance. Il n’est pas issu du milieu agricole. « J’ai fait une école d’ingénieur dans le développement des matériaux. Pendant trois ans, j’ai développé des bétons haute performance », confie le jeune homme. Pourtant l’envie de s’installer en élevage se fait toujours plus pressante. « J’ai décidé de quitter mon emploi, en ayant fait au préalable une étude de marché et monté un dossier économique. Je me suis dit que c’était le moment ou jamais, avant d’avoir des enfants. Un de mes critères était de pouvoir m’installer dans ma commune d’enfance, Argellières, à laquelle je suis très attaché. J’ai été aidé par la commune qui me met à disposition 200 ha de garrigues. Une personne du village m’a vendu 1,5 ha pour pouvoir m’installer. » Simon reprend des études agricoles et se forme dans les techniques fromagères artisanales auprès de trois chevriers du secteur. Après deux années de démarches et de formations, il s’installe finalement en février 2012 avec 70 chèvres.

Son projet

Simon a créé de toutes pièces son activité. « Je suis parti de zéro : j’ai construit le bâtiment d’élevage, le laboratoire et le magasin. ». Il s’installe sur 1,5 ha en propre et 200 ha de garrigues mis à disposition par la commune. « Les chèvres peuvent ainsi sortir tous les jours. »

Reconnaissant du temps passé à lui apprendre leur métier, Simon ne souhaite pas entrer en concurrence avec les autres producteurs de chèvres du secteur. Son père lui donne alors l’idée du parrainage de chèvres inspirée du parrainage de vignes. « Chaque parrain s’engage sur une saison, de février à novembre. Le coût du parrainage est de 21 euros par mois, sur dix mois, pour 14 produits à venir chercher sur la ferme. C’est un revenu assuré », explique Simon.

Son résultat

Simon élève aujourd’hui 120 chèvres et leur suite et emploie 3 salariés. « Un des objectifs de mon installation était de créer de l’emploi : moi compris, nous sommes aujourd’hui 4 sur l’exploitation », se félicite le jeune homme. Les chèvres disposent désormais de 340 ha de garrigues et froêts de chênes verts.

Le système de parrainage a tout de suite séduit. « J’ai 150 parrains pour 140 chèvres. Certains préfèrent parrainer le troupeau. Les parrains renouvellent généralement leur engagement. La liste d’attente s’allonge tous les ans, il faut aujourd’hui attendre entre 3 et 4 ans pour pouvoir parrainer une chèvre. » Simon apprécie la relation qui se crée avec les consommateurs. Il leur explique tous les aspects du métier. « Il y a un vrai temps d’échange lorsqu’ils viennent récupérer leurs produits. Je leur donne des nouvelles de leur chèvre, ils peuvent aller au contact du troupeau. Les gens sont intéressés et intéressants ». Simon n’a aujourd’hui aucune difficulté à vendre sa production. Si le parrainage représente 20 à 25 % du chiffre d’affaires, il estime que l’essentiel de la vente directe est indirectement lié au système de parrainage. « Mes parrains sont mes meilleurs communicants. »

Le jeune éleveur a développé un atelier d’engraissements de cochons pour valoriser le petit lait issu de la production fromagère.

Son rêve

« J’ai cette chance d’avoir réalisé mon rêve d’enfant. Ce dont je rêve aujourd’hui c’est de continuer à m’amuser et de toujours profiter à fond. Après je suis quelqu’un qui a besoin en permanence de nouveaux projets. Je développe depuis deux ans l’activité de ferme pédagogique.

« J’aspire aussi à dégager un peu plus de temps pour moi en dehors de l’exploitation. Je suis notamment très impliqué dans la commune. Depuis cette année, je m’organise avec mes salariés pour me dégager un week-end par mois, en dehors de la période de mise bas, de novembre à février ».


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