OLIVIER AYGALENG

29 ans

Acteur de la préservation des sols

Lot-et-Garonne

OLIVIER AYGALENG

29 ans

Acteur de la préservation des sols

Lot-et-Garonne

OLIVIER AYGALENG

29 ans

Acteur de la préservation des sols

Lot-et-Garonne

OLIVIER AYGALENG

29 ans

Acteur de la préservation des sols

Lot-et-Garonne

OLIVIER AYGALENG

29 ans

Acteur de la préservation des sols

Lot-et-Garonne

L'avis du jury

Viser l’autofertilité

Olivier Aygaleng utilise des couverts végétaux en viticulture avec un projet d’auto-fertilité des sols pour diminuer les apports d’engrais organique. Grâce aux couverts végétaux implantés entre les rangs de vignes il arrive à capter 300 kg de carbone par hectare et par an. De plus, il assure la durabilité de son système de production.

 

REPÈRES

 

  • Installé en juin 2014
  • Viticulteur, avec diversification en production de céréales et de poulets label Rouge
  • Surface : 40 ha, dont 30 ha de vignes
  • Installation en individuel, à la suite de son père. 5e génération sur la ferme
  • Développement de l’enherbement des sols viticoles, pour la fertilisation des vignes, contre l’érosion et la sécheresse, et pour la biodiversité.

 

 

 

 

Son parcours

S’il n’avait pas prévu de reprendre l’exploitation familiale, Olivier Aygaleng a eu un déclic lorsque son père a voulu prendre sa retraite. Après un BTS électrotechnique, il choisit donc revenir aux sources, pour devenir la 5e génération sur la ferme de Montgaillard. Ayant passé toute sa jeunesse sur l’exploitation, c’est sur le tas qu’il a appris le métier, puis s’est engagé seul en 2014 à reprendre le flambeau des 30 ha de vignes, récoltés pour la coopérative Les Vignerons de Buzet, et des 10 ha de céréales. Et pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, Olivier a choisi de monter deux bâtiments de poulets label Rouge. Une diversification sécurisante, en cas d’accident climatique sur la vigne.

Son projet

Pour gérer ses sols viticoles de manière durable, Olivier Aygaleng a développé l’enherbement entre ses rangs de vignes, au départ sur une dizaine d’hectares, puis sur la totalité. Un rang sur deux est conduit avec un enherbement naturel, et l’autre rang est implanté par semis direct (sans travail du sol) avec un mélange de diverses espèces : orge, pois, féverole mais aussi luzerne. Pour échanger et progresser sur la technique, il peut compter sur sa coopérative et sa Cuma, au sein de laquelle il possède du matériel de semis et d’entretien des couverts, et avec qui il achète les semences pour l’enherbement. L’objectif premier de cette pratique est d’assurer une fertilisation naturelle en azote, grâce aux légumineuses qui fixent l’azote atmosphérique dans le sol. Autres objectifs : limiter l’érosion des sols surtout avec une année très pluvieuse comme 2018, maintenir une humidité en cas d’année sèche en roulant le couvert, stocker du carbone, et renforcer la biodiversité, avec de nombreux insectes sur les couverts, et davantage de vers de terre dans le sol.

Son résultat

Sur l’exploitation d’Olivier Aygaleng, déjà 10 ha de vignes sont autofertilisés grâce aux couverts végétaux semés, c’est à dire que le vigneron n’apporte plus d’engrais sur ses parcelles, grâce à l’action des couverts. L’objectif est de pouvoir atteindre la totalité de la surface en fertilisation par les couverts. Sur le stockage de carbone, une étude faite par Les Vignerons de Buzet a montré un gain de 300 kg de carbone /ha/an. Si un désherbage chimique est encore pratiqué sous les rangs de vignes, le vigneron va développer le binage, afin de détruire les mauvaises herbes, et se passer ainsi de la chimie, pour répondre aux exigences des consommateurs et préserver l’environnement. Aucune conséquence négative n’est apparue avec la pratique de l’enherbement : la vigne ne gèle pas davantage au printemps, et les raisins n’ont pas plus de maladie. Au niveau économique, le coût d’implantation des couverts est compensé par les écolonomies de fertilisants. Que du positif donc !

Son rêve

Pour l’avenir, Olivier souhaite poursuivre la pratique de l’enherbement de ses vignes, en échangeant toujours avec ses collègues, pour progresser. Si son exploitation est déjà certifiée Agri Confiance - Haute Valeur Environnementale de niveau 2 au sein de la coopérative Les Vignerons de Buzet, il aimerait atteindre le niveau 3. Il est actuellement en train de faire les démarches pour atteindre cette certification, qui garantit la performance environnementale de son exploitation.


Retour aux finalistes