MARION BRETEAU

31 ans

Animateur du territoire

Cher

MARION BRETEAU

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L'avis du jury

Quinoa et lentille reine des graines

Marion Breteau a créé sa propre marque « Sa Majesté la graine » pour commercialiser sa production de quinoa, lentille, notamment en vente directe. De plus elle sensibilise le grand public via les réseaux sociaux et des participations comme au Printemps de Bourges, par exemple. Marion Breteau a mis en place une véritable stratégie autour de cette marque pour allier promotion de métier, sensibilisation du consommateur et vente des produits.

 

REPÈRES

  • Installée en 2014
  • 70 ha de prairies
  • Surface : 130 ha de blé dur, pois, lentille, quinoa et petit épautre
  • 70 vaches Salers

 

 

 

 

 

Son parcours

Diplômée de l’école de Purpan en 2011, Marion a travaillé trois ans en chambre d’agriculture où elle a notamment eu pour mission d’accompagner les agriculteurs souhaitant s’engager sur des circuits courts. En 2014, c’est à son tour de monter son projet. Elle s’installe avec son compagnon, Damien, sur l’exploitation des parents de ce dernier, dans le Berry. Une exploitation de polyculture-élevage que le jeune couple va faire évoluer selon ses envies et ses convictions. S’ils continuent en partie les grandes cultures « classiques » et l’élevage, ils décident aussi de se lancer dans une nouvelle aventure : celle de la culture – atypique dans le Berry ! – de quinoa, et d’autres graines riches en protéines.

Son projet

Pour mener à bien leur projet, Marion et Damien décident d’aller parfaire leur formation là où le quinoa est une culture développée : au Pérou ! « Nous sommes allés faire des visites chez des agriculteurs, dans les coopératives et les usines de transformation », explique Marion. À leur retour, en 2015, Marion et Damien sèment leurs quatre premiers hectares de quinoa. Ils passent à 40 en 2016 et 120 en 2018. « Nous faisons surtout du quinoa, mais aussi du petit épeautre, des lentilles corail et nous essayons désormais le pois cassé ». C’est Marion qui gère la dimension « vente » : une partie en gros pour les grossistes, la restauration collective ou l’industrie, mais aussi et surtout une partie en vente au détail, à travers une marque lancée fin 2017 « Sa majesté la graine » .

Son résultat

Pour mieux vendre un produit dont elle est fière – un « super aliment » sans résidu de pesticide – Marion communique un maximum. Sur les réseaux sociaux, à travers une page Facebook pour montrer le quotidien de l’exploitation, sur Twitter pour partager l’actu générale sur le quinoa, et sur Instagram pour proposer notamment des idées recettes.

« Sa majesté la graine » pousse bien ! Marion la propose sur différents marchés de producteurs, et en avril 2018, elle est même contactée par les organisateurs du festival du Printemps de Bourges. « On devait tenir un stand restauration, alors on a créé un "Berry Bol" (dans la veine de la tendance "healthy food" des "buddha bowls") avec des produits locaux. À côté de tous les burgers et kebabs, les festivaliers étaient contents de pouvoir manger plus sain ! »

Le succès est tel que l’exploitation de Marion et Damien ne suffit plus à répondre à la demande. « Cette année, on travaille avec sept agriculteurs qui se lancent aussi dans le quinoa. Ca leur permet de se diversifier », explique Marion. « Si notre produit peut être un levier pour redynamiser le territoire en bénéficiant à tout le monde, nous sommes contents ! »

Son rêve

Marion et Damien souhaitent produire différentes variétés de graines riches en protéines, sans gluten et espèrent à terme pouvoir proposer des produits transformés (de la farine par exemple).

Ils ont également décidé de se lancer un nouveau défi, celui de la production bio. « On y va pas à pas, parce que c’est une grosse prise de risque », explique Marion. La première récolte devrait avoir lieu en 2020.

Marion a aussi pour ambition de renforcer la communication autour de sa marque. « Pour nous, c’est vraiment important d’expliquer aux gens qu’ils doivent être des "consomm’acteurs" en choisissant d’acheter français. J’essaie de leur expliquer aussi que produire en France coûte plus cher qu’au Pérou, parce que les coûts de main-d’œuvre ne sont pas les mêmes… » Quelques centimes de plus contre une traçabilité parfaite et un produit sain, c’est le prix – légitime – de la qualité !


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