REPÈRES

• Installée en septembre 2015

• 8 ha de maraîchage et céréales

• 1 verger

• 1 associé

SON Activité

À 37 ans, Louise Devienne est installée dans le Nord, avec son mari, depuis sept ans. Elle possède une surface de huit hectares qu’elle cultive en agriculture biologique. "Je produis une trentaine de légumes de variétés différentes, comme la tomate, la courgette, le chou-fleur, des engrais verts, du blé panifiable issu de variétés anciennes, un verger d’essences locales et des petits fruits", détaille Louise Devienne. 

SON PROJET

À son arrivée sur la ferme du NooteBoom en 2015, tout était à construire. Elle décide alors, avec son mari, de creuser une mare, de planter des haies et des arbres. Ils ont également mis en place les serres pour le maraîchage et implanté un verger. "Je me suis inscrite au concours car le thème de cette année, la préservation des ressources naturelles, me touchait tout particulièrement. Nous avons créé une mare pour récupérer les eaux de pluie du bâtiment avec une éolienne de pompage pour l’oxygéner. Nous utilisons des engrais verts et nous avons planté presque un kilomètre de haies", détaille l’agricultrice. De plus, elle pratique l’association de cultures au sein d’une même planche de travail afin d’éviter les nuisibles. Cette année, par exemple, elle a planté de la menthe au milieu des choux pour repousser les insectes nuisibles pour cette culture.

SON RÉSULTAT

"En sept ans, avec la mise en place de toutes ces choses, nous avons vu arriver sur le terrain une multitude d’oiseaux et d’insectes qui n'étaient pas là à notre arrivée. C’est toute une biodiversité que nous avons pu voir apparaître", reconnaît Louise Devienne. Chaque année, pour se rendre compte du résultat, les bénévoles du groupe ornithologique du Nord (GON) viennent réaliser un recensement des espèces présentes sur la ferme. Le résultat est probant car, chaque année, de nouvelles espèces d’oiseaux sont recensées. Par ailleurs, "l’étude des pelotes de déjection des chouettes effraies nous a permis de quantifier de nombreuses espèces de rongeurs et de batraciens habituellement présents dans des milieux aquatiques «propres»".

SON RÊVE

"J’aimerais que mon projet devienne une vitrine pour les générations futures. Je souhaite accueillir davantage les écoles, les enfants, à venir planter des arbres avec moi et leur montrer que sur une terre toute nue, il y a moyen, en sept ans, de créer un petit écosystème, un petit paradis pour tout le monde", affirme Louise Devienne.